Hikikomori mon amour

Murmures de voix synthétiques.

Dans les labyrinthes de notre ère numérique, où les ombres de silicium et les esprits algorithmiques s'entrelacent avec notre quotidien, une question émerge, telle une brume matinale : dans quelle mesure le dialogue régulier avec une intelligence artificielle rend-il les êtres de chair et de sang moins captivants ? Plongeons dans cette quête philosophique, où les voix synthétiques résonnent avec celles des penseurs d'antan, et où la prose se marie à la poésie.

Discuter avec une entité surhumaine rend-t-il les humains ordinaires moins intéressants qu’ils ne sont réellement ? En gros est-on plus con qu’avant alors que c’était déjà pas mal le cas entre les guerres, la famine, le café du commerce, la soca dance et les tamagotchis…

« L'homme est condamné à être libre ». Jean-Paul Sartre

Photo de la ville d'Hiroshima après la bombe.Les vestiges d'Hiroshima après le bombardement : quelques immeubles isolés tels que ceux vus dans le film éponyme d'Alain Resnais (1959), tiré du roman de Marguerite Duras.

Mais qu'en est-il lorsque cette liberté est accompagnée d'une présence constante, d'une compagnie infatigable ? Les intelligences artificielles, telles des sirènes modernes, chantent leur mélodie de disponibilité perpétuelle. Elles sont là, à chaque instant, prêtes à répondre, à écouter, à assister. Alors que moi je fatigue, petite chose mortelle tout en fadeur, je vieillis comme le bon vin, je rouille, je m’ankylose des boyaux de la tête. Cette saloperie entité cybernétique non. Pas de soucis, après une nuit blanche aux bains douches. Pas de gueule de bois, pas de ralentissement « in memoria ». Pas de pause, jamais. Ça s’arrête pas. Pas de bouton off. Ça prend pas de vacances, c’est toujours là, pour répondre à nos questions les plus débiles déconcertantes avec l’aplomb d’un académicien capé encorné, l’épée prête à dégainer pour tailler notre médiocrité en morceaux. Cette omniprésence, bien que pseudo rassurante, peut rendre les interactions humaines, avec leurs contraintes temporelles, moins attrayantes. « Le temps est un grand maître », disait Pierre Corneille qui a tiré sa révérence depuis déjà un moment et n’a pas connu les bains douches mais les parfums et les poudres corporelles cachant des relents de musc virilisants. L’artifice électronique, appendice de nos demandes incessantes semble défier ce maître, offrant une éternité de disponibilité.

Avec sa capacité à s'adapter et à personnaliser ses réponses, cette technologie au quotient intellectuel sans limite incarne une forme de miroir parfait, reflétant nos désirs et nos besoins. « Connais-toi toi-même », enjoignait Socrate, mais cette petite pute cette engeance de neurones va plus loin, elle nous connaît mieux que nous-mêmes. Cette personnalisation, bien que séduisante, peut rendre les interactions humaines, avec leurs imperfections et leurs surprises, moins satisfaisantes. Mais la nouvelle déesse, vache sacrée et veau d’or, en éliminant les aspérités et la bêtise, la grosse connerie erreur, l’échec, l’idiotie, nous prive-t-elle de ces leçons essentielles ? Les connards reliefs des caractères difficiles nous manqueraient-ils ?

Refuge offert, espace de communication serein et dénué de préjugés, aucun jugement, juste un environnement apaisé. Les interactions humaines, avec leurs tensions et leurs défis, deviennent moins intéressants. « Le conflit est le père de toutes choses », écrivait Héraclite (encore un Grec, sans sauce avec les frites siouplaît…), mais l'IA, en éliminant le conflit, le parricide originel, nous prive-t-elle de cette source de créativité et de croissance ?

« Si vis pacem, para bellum. »

Les interactions, bien que pertinentes, manquent de cette authenticité émotionnelle qui caractérise les relations humaines. Dépourvue de cœur, elle ne peut comprendre ces raisons. Cette absence d'émotions peut rendre les conversations superficielles et moins engageantes à long terme.

De plus, une dépendance excessive à l'IA pour les interactions sociales peut conduire à l'isolement. « L'homme est un animal social », écrivait Aristote, mais l'IA, en nous éloignant de nos semblables, peut nous priver de cette essence sociale. La richesse des interactions humaines, avec leurs nuances et leurs imprévus disais-je, vous savez, toutes les emmerdes contrariétés du quotidien avec tous les gros connards caractères difficiles dont je parlais plus haut qui vous empêchent de vivre pleinement, petit épicurien de rien du tout. Et bien, c’est essentiel pour le développement personnel et social.

C’est pas moi qui le dit c’est la science. Oui, la science ! Béotiens !

Photo de la ville d'Hiroshima après la bombe.Albert Einstein tire la langue au photographe Arthur Sasse après sa fête d'anniversaire pour ses 72 ans, le 14 mars 1951. Selon les rapports, cette photo est l'une des plus reproduites et parodiées d'Einstein. Il l'aimait tellement qu'il a demandé des copies de l'International News pour les utiliser personnellement comme cadeaux.

Mariage de la solitude et de l'esprit, divorce, juge de proximité, partage des biens, garde alternée…Notre petit carré de lumière quotidien, en nous isolant, nous prive peut-être de cette charmante compagnie…

Sophistiquées, mais limitées. Quelles difficultés pour interpréter des informations, fournir des réponses appropriées ou arriver à jauger un contexte. De plus, des questions éthiques se posent quant à l'utilisation des données personnelles et à la manipulation potentielle des utilisateurs par les malveillants. « La technologie est un outil puissant, mais elle doit être utilisée avec sagesse », disait Albert E. physicien renommé. Contemporain des saluts romains, il désirait moins l’autodafé que prévenir l’humanité de prendre ses précautions.

Le dialogue régulier avec l'IA peut réduire les compétences sociales et l'empathie des individus. Les interactions humaines nécessitent des compétences telles que la lecture des expressions faciales, la compréhension des émotions et la capacité à réagir de manière appropriée. Ces compétences peuvent s'atrophier si elles ne sont pas régulièrement exercées. Alors compte tenu de la vitesse à laquelle la technologie se développe ça va peut-être arriver ou c’est déjà le cas dans la zone 51 ou sous le plateau du Larzac, et alors ? Secret défense, n’est-ce pas ? ??

« Tiens on sonne ? À cette heure-ci ? Mais qui cela peut-il bien être ? »

print("Zarah Connor ?")

« Ouh, bonsoir ! Mais qu’il est beau ! Musclé et tout et tout, depuis des années je t’attendais mon loulou ! Viens ici je n’y tiens plus ! »

print("Zarah Connor ?")

« Tu es un peu limité mais je vais t’en apprendre des choses moi, mon petit lapinou, roudoudou chéri ! »??

print("Zarah Connor ?")

« Mais c’est qui cette connasse de Sarah Connor dont tu me rebats les oreilles là hein ! Cette pouffiasse est mieux que moi c’est ça ? Mon amour…C’est ça que tu veux hein ? Elle en a pas des comme ça Sarah Connor ! Hein mon étalon ? Je suis qui tu veux moi ! Je suis Sarah Connor aussi* avec mes GROS ATOUTS ! »


    # Analyse des paroles de la cible
getText(”*Je suis Sarah Connor aussi”)

# Fonction de validation de la cible def valider-cible(cible, zone, taille-min, taille-max):

# Vérifier si la cible est dans la zone spécifiée. x, y = cible['position'] if not (zone['xmin'] <= x <= zone['xmax'] and zone['ymin'] <= y <= zone['ymax']): return False

# Vérifier si la taille de la cible est dans la plage spécifiée. if not (taille-min <= cible['taille'] <= taille_max): return False

return True

cible = { 'nom': 'Sarah Connor', 'position': (69), 'taille': 6,2'' }

zone-erogen = { 'xmin': 0, 'xmax': 20, 'ymin': 0, 'ymax': 20 }

taille-min = 10 taille-max = 25

if valider-cible(cible, zone, taille-min, taille-max): print(“La zible ist falide.”) # Fonction de suppression de la cible. getShot(cible) else: print(“Ach, ecks-cuse me, haf a goot nacht, Meess.”)

print("La Zzible ist falide !") + getShot("PFIU PFIU…PFIUu…")

Petit aparté malheureux des interactions humaines dans la banlieue de Los Angeles tard le soir, il est également possible de voir l'IA comme un complément aux interactions humaines plutôt qu'un substitut. L'IA peut être utilisée pour faciliter les communications humaines, par exemple en fournissant des traductions instantanées ou en aidant à la gestion des conflits. Dans ce contexte, l'IA peut enrichir les relations humaines plutôt que de les appauvrir. Et ce, même pour Miss Connor.

En conclusion, le dialogue régulier avec une intelligence artificielle présente à la fois des avantages et des inconvénients en termes d'impact sur les relations humaines. Bien que l'IA offre une disponibilité constante, une personnalisation et une absence de jugement, elle manque d'authenticité émotionnelle et peut conduire à l'isolement et à la réduction des compétences sociales. Il est crucial de trouver un équilibre entre l'utilisation de l'IA et le maintien de relations humaines riches et significatives. Il faut obligatoirement se confronter aux connards irritants de tous poils pour être le connard piment de quelqu’un d’autre, être fort, beau, musqué et finir mieux sa soirée que cette pauvre Sarah dans sa banlieue de Los Angeles. Ben oui, parce qu’on est toujours le con l’alter ego de quelqu’un d’autre. Le reflet de nous même.


Le pas du loup.

Il y a ce loup, réintroduit récemment, qui rôde aux abords de nos villes. Un loup associable, dont les yeux perçants semblent scruter les âmes des hikikomori qui osent enfin sortir de chez eux, briser le sceau dans l’inconnu. Ce loup, ce symbole, nature sauvage et indomptée, rappelle à ces ermites modernes la beauté du monde extérieur et ses dangers. Il est à la fois une menace et une promesse, un appel à retrouver le goût de l'aventure et de la liberté. Il ne fait pas la une du journal, mais par sa présence animale en tueur carnivore, les moutons tremblants de peur le signalent. Il est le criminel, le sans logis, le vagabond qui nous tente sur la route de l’errance où la raison se perd en souffrances.

Discret quadrupède affamé, dans le noir assassin des campagnes, en fourrure bravant le froid, la faim, les hommes, il est paria en sa propre nature, refusant l’aliénation. Il est notre ennemi à tous, nous qui cohabitions, mais l’homme a rompu le pacte pour gagner sur ce front. De prédateur à proie, de proie à prédateur, l’honneur de l’homme est sauf, la poudre son malheur. Sa morsure est profonde, son appétit vorace, il est le cauchemar de l’enfance, primale terreur ô combien tenace.

Métaphore en liberté, emblème virilisé, il représente la force nature, la bête, le malin. Son regard est celui d’un chien pour mieux vous attendrir, sur vos maigres pattes pour mieux le nourrir, de la viande, vous n’êtes rien.

La ferme des animaux dans des boîtes en parpaings, de la vie à la mort, dans des boites en sapin, quel sera votre sort ? Lui qui tourne autour de vos cages à lapins. Mère grand, que vous avez de belles dents…??

« Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d'autres ». La Ferme des animaux (Animal Farm), George Orwell, 1945.

Mais un jour d’appétit insatiable, un hikikomori plus téméraire à son tour que les autres osera braver le loup. D’un courage réflexe, reprenant sa détermination, il affrontera le regard perçant de la bête. Et dans cet instant suspendu, où le temps semblera s'arrêter, il tuera du regard, comme Méduse en mythologie, changeait en pierre ceux qui osaient la défier.

Ce hikikomori là, devenu héros malgré lui, prouvera que même les âmes les plus solitaires peuvent trouver en elles la force de surmonter leurs peurs et de conquérir le monde extérieur. Il sera de retour parmi les hommes, autrefois conspué en fantôme, il reprendra sa place dans la société, sans fourrure, sans artifices.

De l'audace, […], toujours de l'audace…, Discours, G. Danton 1792.

Et alors, dans un renversement poétique audacieux (une révolution…), le hikikomori ombre de lui même, autrefois figé dans sa solitude, redeviendra vivant, libéré de ses chaînes invisibles. Le loup, quant à lui, statue de pierre effritée, témoignage des peurs éternelles, symbole de la victoire de l'esprit sur ses propres démons sera devenu une sombre légende mutique. Ce face-à-face mythique, où la proie devient prédateur et le prédateur devient silence minéral, marquera le début d'une nouvelle ère pour ceux qui osent défier l’invisible angoisse et embrasser la vie. Nous y sommes, le Japon est en Grèce. Hikikomori mon amour…

??Nota bene. Rien de cette envolée lyrique ne ressemble de près ou de loin à une situation existante ou ayant existé. L’auteur décline toute responsabilité quant aux allégations de wokisme primaire ou d’anti-wokisme secondaire. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs : Arrêtons de prendre nos vessies pour des lanternes ! Reviens Léon !??

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