La légèreté de l’être

Une dynamique de la chute.

L'équivalent mathématique d'un mouvement telle qu'une chute dans un escalier peut être modélisé en utilisant des principes de la physique, notamment la cinématique et la dynamique. Sans y réfléchir avec le temps nécessaire, nous aurions pu résumer tout ça par une simple onomatopée : « Zip ! Patatras ! ». Maintenant, relevons nous et analysons.

Cinématique

La cinématique décrit le mouvement d'un objet sans tenir compte des forces qui agissent sur lui. Pour une chute dans un escalier, on peut considérer le mouvement comme une combinaison de mouvements verticaux et horizontaux.

Marcel Duchamp. Nu descendant un escalier no 2, 1912. huile sur toile, 147 x 89.2 cm. Philadelphia Museum of Art. Marcel Duchamp. Nu descendant un escalier no 2, 1912. huile sur toile, 147 x 89.2 cm. Philadelphia Museum of Art.

Le “Nu descendant un escalier n°2” de Marcel Duchamp est une œuvre d'art qui peut être interprétée comme une illustration de concepts cinématiques, bien qu'elle ne soit pas une représentation scientifique stricte de la cinématique. On pense bien entendu également aux études chronophotographiques de Étienne Jules Marey qui inspirent ces lignes de force. Nous éluderons pourtant immédiatement ce principe pour des raisons de vulgarisation, toutes relatives. La cinétique balayée. Passons donc immédiatement à la dynamique.

Dynamique

La dynamique prend en compte les forces agissant sur la personne pendant la chute. Les forces principales sont la gravité et les forces de contact avec les marches.

Exemple : Dans l'équation F_g = m * g, F_g représente la force de gravité. L'indice _g indique que cette force est due à la gravité.

Énergie

On peut également utiliser la conservation de l'énergie pour analyser la chute. L'énergie potentielle gravitationnelle initiale se transforme en énergie cinétique et en travail effectué par les forces de contact.

Exemple : Dans l'équation K = (1/2) * m * v^2, v^2 représente la vitesse au carré. L'énergie cinétique K est proportionnelle au carré de la vitesse, ce qui signifie que si la vitesse double, l'énergie cinétique quadruple.

Pour une analyse plus détaillée, il faudrait prendre en compte des facteurs supplémentaires comme la géométrie des marches, les coefficients de friction, et les propriétés bio-mécaniques de la personne.


Monsieur B.

Monsieur B., un homme d'un certain âge, se réveilla ce matin-là avec une détermination farouche. La veille, il avait failli chuter mémorablement dans l'escalier de sa maison, tout ça à cause de ses charentaises traîtresses dont la semelle dépassant s’était coincée une fraction de seconde dans la marche au coin saillant.

« Faudrait interdire les charentaises et foutre au gnouf tous les concepteurs de savates ! »_ marmonna-t-il en se frottant le genou endolori.

« AU GNOUF ! »

Il décida que cette journée serait celle de la révolution des pantoufles. Armé de son courage et de sa droiture légendaire, il se rendit à la mairie pour exiger une audience.

« Monsieur le Maire, il faut agir ! Ces charentaises sont des armes de destruction massive ! Je viens d’écrire au préfet, et ma lettre aux députés est en instance ! Si ce n’est vous, Le président de la République saura entendre ma colère. »

« AU GNOUF LA CHIENLIT ! » déclara-t-il avec emphase, brandissant une paire de pantoufles usées comme preuve.

Le maire, compatissant sérieusement, lui demanda instamment de se calmer et lui promit de créer une commission d'enquête sur les dangers des pantoufles.

« Nous ne laisserons pas ces savates semer la terreur dans nos foyers ! » proclama-t-il solennellement, retenant le sourire de celui qui a tout vu tout entendu.

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans le village. Les habitants, mi-amusés mi-inquiets, se mirent en troupeaux bêlants à organiser des manifestations anti-charentaises. Des pancartes fleurirent dans les rues :

« Non aux savates assassines ! », « Pour un monde sans charentaises ! ».

Monsieur B., devenu le héros local, fut invité à la télévision nationale pour parler de sa croisade.

« Vous savez, dit-il avec un clin d'œil, si on ne peut plus faire confiance à nos pantoufles, où va le monde ? »

Sur CNN, il déclara :

« Zice ise ze goude moman tou maique eu raivolucheune !!! » ignorant la chute des bourses mondiales qui suivait cette instabilité opportune.

Les concepteurs de savates, sentant le vent tourner, se mirent à innover. Ils créèrent des charentaises avec des semelles magnétiques antidérapantes, des lanières de sécurité et même des lumières LED pour éclairer les escaliers, avec une alarme à pieds nus.

« La révolution des pantoufles est en marche ! La pantoufle c’est l’avenir ! » clamèrent-ils fièrement.

Mais au milieu de cette effervescence, Monsieur B. se surprit à réfléchir plus profondément. Cet épisode l’ayant définitivement troublé, finissait de lui ouvrir les yeux sur la nature du mal et la vacuité de ce monde :

« Parfois je me dis juste que nous faisons le jeu des puissants qui nous expliquent que la guerre est un mal nécessaire en nous mettant un fusil entre les mains et un crédit sur le dos. Protéger le peuple de la barbarie est un mal nécessaire. Dissuasion pour persuasion. Faire acte de résistance quand tout semble perdu. Œil pour œil, dent pour dent, l’apologie de l’engagement. Je ne suis plus certain de rien d’autre qu’au pied du mur, mon choix ferait acte de foi. Go ahead, make my day, la mort marche avec moi. J’en ai vu des défilés, j’en ai même applaudi. Ceux qui ne sont plus là pour en parler, ils s’en foutent bien maintenant des médailles du régiment. J’aime aussi mon pays et je suis partagé, comme un hussard en morceaux dont le sabre a tranché. »

Il hurla seul dans son salon, alors que la télévision diffusait un énième reportage sur la désormais célèbre « crise de la savate :

« J’AIME MON PAYS, LES PANTOUFLES, ET MA P’TITE VIE D’MERDE MOI ! »

Ce faisant, il réalisait que sa lutte contre les charentaises n'était qu'une métaphore de résistances plus grandes, de choix plus lourds. Et ainsi, grâce à Monsieur B. et à sa presque chute mémorable, le monde des charentaises connut une véritable renaissance. Les escaliers devinrent des lieux sûrs bourrés de capteurs boostés à l’IA, et les pantoufles parlantes à réalité augmentée, des alliées fidèles.

Chaque soir, en enfilant ses nouvelles charentaises high-tech, Monsieur B. souriait, satisfait de sa victoire sur les savates traîtresses, mais aussi conscient des défis plus vastes qui attendaient l'humanité dans un monde désormais plus sûr et qu'il avait contribué par son opiniâtreté à pacifier.

« L'absurde naît de la confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. » – Le Mythe de Sisyphe, Albert Camus, 1942.

#mathématiques #physique #chute #duchamp #gnouf #monsieurb

Nota bene : N'étant pas spécialiste, ni des mathématiques, ni de la physique, je me sens touriste dans un pays où l'on ne parle pas ma langue. Je décline donc toute responsabilité quant à mon talent en la matière.

mastodon : https://ensemblevide.ynh.fr/@hello courriel : hello@ensemblevide.ynh.fr