Les petits riens
Simples mais pas insignifiants.
Les petites choses simples, souvent négligées, possèdent une beauté et une profondeur insoupçonnées. Elles sont les fils invisibles qui tissent la trame de notre quotidien, lui conférant une richesse inestimable. Récemment, le bicarbonate de soude et la lignigne se sont rencontrés, le mariage arrangé a blanchi le passé. De pâte et d’eau, des rivières du Québec cousin, jusqu’aux rives de la lointaine Europe, princesse phénicienne née d’un champ de Tyr. Vous voyez bien de quoi je parle. Parcourons le fil veineux de la simplicité car il a pleins d’histoires à raconter.
??Le processus possède une dimension temporelle qui défie séculairement la postérité s’il est bien appliqué. L’offrir en cadeau après son reconditionnement m’a donné un sentiment de plénitude intérieure. Les souvenirs tenaces de l’odeur et des traces de tabac qui couvraient sa couverture ainsi que les tâches de spores incrustés dans sa tranche creusée sont presque oubliés.
Chimiquement, l’épuration par le texte ne réveille pas que des bons souvenirs. À contrario de la censure et dans ce cas précis, l’épuration par la poudre si. Preuve que le cycle de la nature est toujours d’actualité car on achète du savoir qui retournera poussière et renaîtra de racines profondes. Là où les graines des livres naissent, dans les massifs noirs de forêts d’auteurs, petits arbustes anonymes ou séquoia géants de la littérature.
Traduction de la pensée par l’écrit, au fil de la plume, l’histoire, le récit, la prose, la poésie, structurent la réflexion. Ce qui ici n’est qu’un peu d’artisanat maladroit sur de sages conseils d’aïeules a fini de me convaincre de la nécessité parfois de simplifier les choses. Faire avec ce que l’on possède déjà et recycler ce qui peut l’être.
On peut y être sensibilisé de diverses manières mais ce qui semble être de l’écologie pure et simple ne s’impose pas toujours avec aisance dans nos sociétés technologiques, où la création de nouveaux produits nécessite intrinsèquement de la nouveauté parfois superflue jusqu’au gadget. Or, comment faire avec le virtuel ? L’écologie intangible a t-elle de l’avenir ?
« Loi n° 10 : la simplicité consiste à soustraire ce qui est évident et à ajouter ce qui a du sens. », De la simplicité, John Maeda, 2009.
Certaines disciplines comme le design partent de la matière philosophique conceptuelle pour développer créativement des produits qui ont de l’avenir et dont on a le sentiment qu’ils ont toujours existé, tout simplement. John Maeda, dans son approche des interfaces homme-machine (IHM), nous rappelle que la simplicité n'est pas synonyme d'insignifiance.
Au contraire, une interface bien conçue, épurée et intuitive, peut transformer notre interaction avec la technologie, rendant l'expérience utilisateur fluide et agréable. Maeda nous enseigne que dans la simplicité réside une puissance souvent sous-estimée, capable de rendre le complexe accessible et le quotidien plus harmonieux. Il souligne que la simplicité est le fruit d'un travail minutieux et réfléchi, où chaque élément est pensé pour être à la fois fonctionnel et esthétique. Cette approche minimaliste permet de se concentrer sur l'essentiel, éliminant les distractions et les complications inutiles.
Cependant, la simplicité peut aussi devenir un enfer lorsqu'elle est mal comprise ou mal appliquée. Une quête obsessionnelle de la simplicité peut mener à une uniformité stérile, où la richesse des nuances et des variations est sacrifiée sur l'autel de l'épure. Dans un monde où tout est réduit à sa plus simple expression, il y a un risque de perdre la diversité et la complexité qui font la beauté de la vie. La simplicité, lorsqu'elle est imposée de manière rigide, peut étouffer la créativité et l'innovation, transformant ce qui devait être une source de clarté en une prison de conformité. Il est donc crucial de trouver un équilibre, de savoir quand la simplicité est bénéfique et quand elle devient réductrice. Rien n'est jamais noir ou blanc, nous vivons parfois dans un camaïeux de gris, une grisaille…
La révélation.
« À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3:19)
Pour moi, le dimanche est le jour du ménage (Mon dieu que ta joie demeure…), un moment où la simplicité prend une tournure différente. En passant l'aspirateur, je ne peux m'empêcher de penser que c'est chiant comme la mort à tous les microscopiques microbes et les particules de poussière que je soulève. Chaque grain de poussière, chaque fibre de tissu, devient un symbole de la connerie de la nature qui nous fait chier tous les jours l'invisible complexité qui nous entoure. Les chiffons pleins de poussière sont autant de trucs de plus à jeter petits mondes invisibles, des univers microscopiques qui peuvent représenter des heures d'amusement pour bien m'emmerder l'enfer de la simplicité mal comprise. Cette répétition hebdomadaire, inutile et plombante bien que nécessaire, me rappelle que la simplicité peut parfois cacher une réalité bien plus complexe et moins idyllique. La preuve, je retrouve toujours de la poussière sous le lit. Pourquoi ? Saloperie de merde de poussière ! Qu'est-ce qui pousse la saleté dans les recoins les plus inaccessibles ? Ce serait si simple, hein, qu'elle se dépose sur les endroits plats et faciles d'accès ? Putain fais chier mes couilles en gelée ! Nom de Dieu nom !
« Sur la terre comme au ciel…
Ta gueule !»
ℹ
Ce contenu viole peut-être nos politiques d'utilisation.Ah bon hein ? On peux plus raconter des conneries et insulter Dieu ici ! Mais où on va dans ce beau pays ! Je fulmine, je me dissous, je redeviens poussière !
ℹ
Hahaha. Ce contenu viole ouvertement nos politiques d'utilisation.
Intermède mathématique.
Pour appliquer l'équation du dépôt de poussière aux recoins inaccessibles, nous devons considérer que le taux de dépôt ( r ) peut être différent dans ces zones par rapport aux surfaces plus accessibles. En général, les recoins inaccessibles accumulent plus de poussière pour plusieurs raisons mécaniques :
- Moins de perturbations : Les recoins inaccessibles sont moins susceptibles d'être nettoyés régulièrement et sont moins exposés aux courants d'air qui pourraient disperser la poussière.
- Accumulation continue : La poussière qui se dépose dans ces zones a moins de chances d'être dérangée ou enlevée, ce qui permet une accumulation continue.
- Effet de piégeage : Les recoins peuvent agir comme des pièges pour la poussière, où les particules se déposent et restent en place en raison de la faible circulation de l'air.
Équation pour les recoins inaccessibles.
En tenant compte de ces facteurs, l'équation pour les recoins inaccessibles pourrait être :
Drecoin(t) = D0 + rrecoin· t
D_recoin(t): quantité de poussière dans un recoin à l'instanttD_0: quantité initiale de poussière àt = 0r_recoin: taux de dépôt de poussière dans le recoint: temps écoulé
Explication mécanique.
La poussière se retrouve mécaniquement plus importante dans les recoins inaccessibles pour plusieurs raisons :
- Faible circulation de l'air : Les recoins ont souvent une faible circulation de l'air, ce qui signifie que les particules de poussière en suspension ont plus de chances de se déposer et de rester en place.
- Absence de nettoyage : Les recoins sont souvent négligés lors du nettoyage, ce qui permet à la poussière de s'accumuler sans interruption.
- Effet de gravité et de sédimentation : Les particules de poussière en suspension dans l'air finissent par se déposer sous l'effet de la gravité. Dans les recoins, ces particules ont moins de chances d'être remises en suspension par des courants d'air ou des perturbations.
- Surface de capture : Les recoins peuvent avoir des surfaces irrégulières ou des angles qui favorisent la capture et la rétention des particules de poussière.
Animation processing de particules de poussières pour illustration vulgarisée du processus en cours.
Pour la petite histoire : La poussière domestique provient de diverses sources, naturelles et anthropiques, telles que l'érosion du sol, les éruptions volcaniques, les tempêtes de sable ou de poussières, voire des embruns marins après les tempêtes. Elle est constituée de matériaux divers — notamment fibres et débris fins — assez légers pour être mis en suspension dans l'air. Les particules de poussière, en fonction de leur taille, peuvent être inhalées et pénétrer plus ou moins profondément dans le système respiratoire, posant ainsi des risques pour la santé. Les poussières sédimentables, plus grosses, retombent spontanément par gravité et s'accumulent dans les recoins, rendant leur nettoyage plus difficile.
- ℹ
Vous pouvez reprendre une activité normale.
Une danse invisible.
Cette poussière, pourtant, est aussi un symbole du temps qui passe. Elle s'accumule lentement, imperceptiblement, témoignant des jours, des semaines, des mois écoulés. Elle est le vestige des moments vécus, des allées et venues, des rires et des silences. Elle est une trace tangible de notre présence et de notre passage dans un lieu. Et c'est là que la simplicité retrouve sa noblesse, car elle nous rappelle l'importance de chaque instant, de chaque petit détail qui compose notre existence.
La Danse de la poussière dans les rayons du soleil, Vilhelm Hammershøi, circa 1900, Ordrupgaard museum de Copenhague.
De même, le peintre danois Vilhelm Hammershøi, maître de la lumière du nord, nous invite à contempler la beauté des scènes ordinaires. Ses tableaux, baignés dans une lumière douce et diffuse, capturent des moments de tranquillité domestique. Chaque détail, chaque jeu de lumière, révèle une poésie silencieuse qui émeut et interpelle. Hammershøi nous montre que même dans les environnements les plus familiers, il y a une grâce et une sérénité à découvrir, pour peu que l'on prenne le temps de regarder. Ses œuvres, souvent dépouillées de tout artifice, mettent en avant la simplicité des intérieurs et des gestes quotidiens. La lumière, utilisée avec une grande subtilité, devient un élément central qui magnifie les scènes les plus banales, leur conférant une dimension presque spirituelle.
Et puis, il y a ce petit texte bien modeste que je suis en train d'écrire. En le rédigeant, je me rends compte qu'il est lui-même une mise en abîme de cette réflexion sur les petites choses simples. Chaque mot, chaque phrase, est une tentative de capturer l'essence de ce qui nous entoure, de rendre hommage à la beauté cachée dans le quotidien.
Quoi ? Qu'ouis-je ? Qu'entends-je ? Je me
la pêtefais chantre de la médiocrité comme un immonde pourceau me baignant dans les immondices de la réflexion sophiste des catacombes littéraires du mal de l'enfer ?Vos gueules tas de consPolémistes ignorants que j'exècre ! Allezniquer vos mères !pourrir en enfer vils faquins !
Ce texte, comme les interfaces de Maeda, les tableaux de Hammershøi, et le livre retrouvé, est une invitation à voir au-delà des apparences, à apprécier la richesse des détails qui composent notre vie. Il est un rappel que la simplicité n'est pas une absence de complexité, mais une quête de l'essentiel, une recherche de l'harmonie et de la vérité dans ce qui nous entoure.
En somme, les petites choses simples ne sont pas insignifiantes. Elles sont les témoins silencieux de notre existence, les gardiens de nos souvenirs et de nos émotions. Prendre le temps de les apprécier, c'est redécouvrir la beauté du monde qui nous entoure, c'est retrouver un peu de cette magie qui se cache dans les détails. Tout simplement.
Nota bene : Ça devient vraiment pompeux là entre les maths, la peinture et les citations nulles, non ? Je vais continuer. Oui oui. Tant pis pour vous ! Pas de photos de chats débiles, pas de vidéos de danse new edge en fil ininterrompu, entrecoupées de pubs d'influenceuses de Dubai en string, spécialistes de la finance ! Hasta la révolution siempre ! Je vous laisse, je dois vérifier l'heure de mon vol pour les Émirats. Où est-ce que j'ai mis la caisse de mon chat, moi ?
#simple #poussière #maths #processing #ménage #peinture #ihm
mastodon : https://ensemblevide.ynh.fr/@hello courriel : hello@ensemblevide.ynh.fr