Hypothèse
Comme une intuition au petit déjeuner.
Souvent c'est après une bonne nuit de sommeil que le cerveau est à même de réfléchir de nouveau à son plein potentiel. Comme perdus dans nos réflexions embrumées du matin, l'idée la plus saugrenue comme la plus profonde peut surgir à tout moment, telle la créature du Loch Ness, pour nous surprendre. « The Enemy Below». Accrochez-vous bien au bastingage, machines avant toute !
L'homme génère une activité qui a un impact sur son environnement.
Mon dieu.
Plus il créé d'activité plus il créé de la valeur. Cette valeur s’échange sous forme de monnaie. Cet argent sert a développer de nouvelles activités pour créer toujours plus de valeur et impacte à son tour de plus en plus l’environnement.
Bon sang ! Je suis probablement un génie, j'ai trouvé ça tout seul !
Le postulat est simple : plus on est riche, plus on génère de l'activité, plus on a d'impact sur son environnement.
Pourrait-on créer une équation à partir de cette hypothèse ?
1. Définissons les variables :
- A : Niveau d'activité humaine (par exemple, mesuré en unités de production, consommation d'énergie, etc.)
- M : Argent ou richesse générée (par exemple, mesuré en unités monétaires)
- I : Impact sur l'environnement (par exemple, mesuré en unités de pollution, déforestation, etc.)
2. Relations entre les variables :
- Plus l'activité humaine A augmente, plus l'argent M généré augmente.
- Plus l'activité humaine A augmente, plus l'impact sur l'environnement I augmente.
- Plus l'argent M généré augmente, plus l'activité humaine A augmente (ce qui à son tour augmente l'impact sur l'environnement I ).
3. Formulation de l'équation :
Supposons que l'activité humaine A est proportionnelle à l'argent généré M :
A = k1 • M
où k1 est une constante de proportionnalité.
Supposons que l'impact sur l'environnement I est proportionnel à l'activité humaine A :
I = k2 • A
où k2 est une autre constante de proportionnalité.
En combinant ces deux relations, nous obtenons :
I = k2 • (k1 • M) = k1 • k2 • M
Ce qui signifie que l'impact sur l'environnement I est proportionnel à l'argent généré M .
4. Équation finale :
I = k • M
où k = k1 • k2 est une constante globale qui représente l'effet combiné de l'activité humaine et de la génération de richesse sur l'impact environnemental.
Cette équation simplifiée montre une relation linéaire entre l'argent généré et l'impact sur l'environnement. En réalité, les relations peuvent être plus complexes et non linéaires, impliquant des facteurs supplémentaires comme les technologies propres, les régulations environnementales, etc.
Mais cette équation de base capture l'idée fondamentale de l'hypothèse.
Quels sont les théories et concepts en économie et en sciences environnementales qui explorent la relation entre l'activité humaine, la richesse et l'impact environnemental ?
1. Courbe environnementale de Kuznets (CEK) :
- Auteur : Simon Kuznets (bien que la courbe environnementale soit une extension de ses travaux sur l'inégalité des revenus).
- Théorie : La courbe environnementale de Kuznets suggère qu'à mesure que le revenu par habitant augmente, la dégradation environnementale augmente initialement, mais après un certain seuil de revenu, la dégradation environnementale commence à diminuer. Cela forme une courbe en forme de cloche inversée.
Wikipédia : La courbe de S. Kuznets

Critique de cette vision, T. Piketty considère que la courbe ne peut s'atténuer que grâce à de multiples facteurs concrets : Impôts, avancées technologiques, politique… Ses deux ouvrages que sont « Le Capital au XXIe siècle » et « Capital et Idéologie » contiennent des éléments factuels (notamment par l'étude des statistiques disponibles) tendant à confirmer que cette courbe de Kuznets est bien optimiste par rapport à la réalité.
2. Théorie de la croissance soutenable :
- Auteur : Herman Daly, entre autres.
- Théorie : Cette théorie propose que la croissance économique doit être équilibrée avec la capacité de la Terre à fournir des ressources et à absorber les déchets. Daly est un économiste écologique qui a beaucoup écrit sur les limites de la croissance et la nécessité d'une économie stationnaire.
3. Paradoxe de Jevons :
- Auteur : William Stanley Jevons.
- Théorie : Jevons a observé que les améliorations technologiques qui augmentent l'efficacité de l'utilisation des ressources peuvent en fait augmenter la consommation totale de ces ressources, car elles deviennent moins coûteuses et plus accessibles. Cela peut avoir des implications environnementales négatives.
4. Théorie de la décroissance :
- Auteur : Serge Latouche, entre autres.
- Théorie : La décroissance est un mouvement qui prône une réduction volontaire de la production et de la consommation pour réduire l'impact environnemental et promouvoir une société plus durable et équitable.
Une hypothèse simple, des facteurs complexes.
Ces théories et concepts montrent que la relation entre l'activité humaine, la richesse et l'impact environnemental est complexe et multidimensionnelle. Elles offrent différentes perspectives sur la manière dont les sociétés peuvent gérer la croissance économique tout en minimisant les dommages environnementaux.
En littérature, de nombreux auteurs ont pu développer cette idée de décroissance dans des romans post-apocalyptiques où un futur proche est directement ou indirectement concerné. Un exemple pourrait-être Aldous Huxley avec « le meilleur des mondes » ou bien Cormac McCarty avec « La route ».
En France, un auteur comme Robert Merle avec son ouvrage « Malevil » décrit un monde dévasté par une catastrophe environnementale, mettant en lumière les conséquences extrêmes de l'activité humaine.
Ce n'est qu'à la lumière des actualités récentes, avec les ouragans, tempêtes et inondations dont le monde entier est victime que nous pouvons comprendre l'importance d'avoir une vision globale sur les problèmes auxquels l'humanité va être confrontée. Le coût engendré par ces catastrophes est en constante augmentation. Certaines villes, et leurs habitants ne peuvent plus s'assurer. Qui paie ? Qui va payer ? Qui paiera ?
Et que dire de la période COVID19 que le monde a subit en 2020…Autant de scénarios Hollywoodiens pour des films catastrophes qui se sont réalisés ou se réaliseront un jour, même si pour certains nous préférerions que cela n'ait pas lieu. Personne ne croit à un feu de paille à Mulholland Drive ou dans le massif des Monts d'Arrée. Pourtant, cela a bien eu lieu. De même, les dinosaures sont bien morts. Chacun son tour ?
Moi-même, au moment où j'écris ces lignes, je pense et puis j'oublie ma propre responsabilité. Je me culpabilise et après j'oublie. J'ai une carte bancaire, une voiture, des habits, un ordinateur, une box internet, un téléphone mobile, un appareil photo…pourtant, je joue toujours à la loterie nationale.
Diogène est célèbre pour avoir choisi de vivre dans un tonneau en signe de rejet des conventions sociales et des biens matériels. Il prônait une vie simple, en harmonie avec la nature, et critiquait la société de son temps pour sa quête incessante de richesse et de pouvoir. Aurait-il pris un selfie avec ses chiens, en demandant à Alexandre le Grand d'arrêter de lui faire de l'ombre avec sa planche de surf ? Haute spéculation historique en cours.
Qui sera Sisyphe dans ce monde fou d'égocentrisme et de produits de consommation ?
Qui sera Noé pour nous sauver tous de notre propre folie ?
Quelle ironie. L'argent dirige le monde, mais le monde nous le fera payer un jour ou l'autre. L'ascension et la chute. La finitude des choses.
Bon…
Je vais peut-être sortir faire un tour moi. Parce qu'il fait beau et les oiseaux chantent.
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